Le blog de l'eau par TnM

Un expert de l'eau potable qui fait des tests scientifiques

Publicité et Manipulation : Peut-on vraiment faire confiance aux experts de l’eau potable ?

 

 

Publicité et Manipulation : Peut-on vraiment faire confiance aux experts de l’eau potable ?

Introduction : Faut-il remettre en question les conseils officiels sur la qualité de l’eau du robinet ?

 

Connaissez-vous cette tendance humaine à accorder une confiance aveugle aux experts ? On appelle ça le “biais d’autorité”.

 

En voici un exemple frappant : 

 

Dans les années 1950, une publicité montrait un médecin qui recommandait à ses patients de fumer des cigarettes. Mais pas n’importe quelles cigarettes… Il recommandait des Camel !

 

Cette publicité montre à quel point l'influence des experts peut être mise au service d'intérêts commerciaux.

 

Il est d’ailleurs  troublant d’imaginer que des millions de consommateurs, qui ont suivi ces conseils à la lettre, avec une confiance presque aveugle, ont pu être dupés par une figure d’autorité telle qu’un médecin. 

 

Cette publicité soulève une question intéressante : 

 

Jusqu’à quel point sommes-nous prêts à faire confiance aux figures d’autorité, même lorsque notre santé est en jeu ?

 

Bien que la publicité de Camel nous paraisse aujourd'hui ridicule, le biais qu’elle exploitait demeure.

 

En effet, si l'eau du robinet est régulée par des autorités sanitaires, peut-on pour autant s'en remettre entièrement à elles, sans poser de questions ni chercher à comprendre les enjeux de santé qui y sont associés ?

 

C’est ce que nous allons voir ensemble tout au long de cet article.

 

 

Biais d’autorité et eau potable : Pourquoi vous ne devriez pas croire tout ce qu’on vous dit.

Comprendre comment les figures d’autorité peuvent influencer nos choix concernant l’eau du robinet.

 

Le biais d’autorité est l’un des pièges psychologiques les plus courants et les plus insidieux. Il repose sur un principe simple : en tant qu’êtres humains, nous avons tendance à faire confiance aux figures d’autorité, que ce soit des médecins, des experts ou encore des institutions. 

 

Une expérience menée par Leonard Bickman, psychologue à l'université de New York, a démontré que nous sommes plus prompts à accepter de donner de l’argent à une personne en uniforme (comme un pompier ou un policier) plutôt qu’à une personne habillée en civil. 

 

Simplement parce qu’il s’agit d’une figure d’autorité, nous avons tendance à obéir ou à faire confiance sans remettre en question. Même si le contexte n’a aucun rapport avec la demande. 

 

Par exemple dans l'une des études, Bickman a demandé à une personne en uniforme de demander aux passants de mettre de l’argent dans un parcmètre qui n’était pas le leur, et les résultats ont montré que les passants obéissaient plus facilement à la demande venant d'une personne en uniforme qu'à la même demande formulée par quelqu’un en civil.

 

Cette étude est connue sous le nom de “Bickman’s authority experiment” et fait partie des recherches sur la psychologie de l'obéissance.

 

Ce biais est ancré dans notre culture depuis des millénaires car historiquement, ceux qui détenaient le savoir ou le pouvoir étaient souvent les plus à même de garantir notre survie. 

 

Mais cette confiance aveugle devient problématique lorsque les figures d'autorité sont mal informées ou influencées par des intérêts privés, parfois éloignés du bien commun.

 

Dans le cas de la publicité des années 50, le médecin n’était probablement pas pleinement conscient des dangers du tabac, ou plutôt ces dangers n’étaient pas aussi bien documentés qu’aujourd'hui.

 

Mais cette publicité ne visait pas à informer, elle exploitait l’image de l’autorité médicale pour créer une illusion de sécurité. 

 

À cette époque, voir un médecin avec une cigarette à la main suffisait pour apaiser les craintes et rassurer les consommateurs. 

 

“Si mon médecin le dit, c’est sûrement vrai !”

 

Ce type de publicité montre à quel point le biais d’autorité peut être un outil puissant pour influencer le comportement humain.

 

Aujourd'hui encore, ce biais est exploité dans de nombreux secteurs.

 

C’est pour cette raison par exemple que George Clooney prête son autorité et le capital confiance que le public lui accorde, à la marque Nespresso. Ainsi, la figure charismatique de Clooney devient un garant de qualité, même si son expertise en matière de café est inexistante.

 

De nombreuses marques ont recours à des célébrités ou des figures publiques pour promouvoir des produits de consommation courante ou des décisions politiques. 

 

Plus subtil, mais tout aussi prégnant, le biais d’autorité peut également s’exprimer dans la confiance excessive que nous accordons aux institutions, sans questionner leurs actions ou leurs recommandations. 

 

Cela peut inclure, par exemple, la qualité de l’eau potable distribuée à des millions de foyers. 

 

Lorsque les autorités affirment que l'eau du robinet est « parfaitement saine », beaucoup de consommateurs acceptent cette information sans chercher à vérifier par eux-mêmes, reproduisant ainsi un schéma similaire à celui de la publicité Camel.

 

Le problème du biais d’autorité est qu'il empêche l'esprit critique. 

 

Lorsqu'on est face à une figure perçue comme compétente, notre cerveau a tendance à baisser la garde et à accepter sans réserve les informations reçues. 

 

Est-ce une raison pour douter de tout ?

Probablement pas, mais il est crucial de développer une capacité à questionner et à vérifier les informations, même lorsqu'elles proviennent d'autorités réputées.



Affiche de publicité dans laquelle un médecin recommande de fumer des Camel

 

 

Comment tester la qualité de votre eau potable et éviter les risques liés aux contaminants.

Pourquoi il est crucial de connaître les méthodes de traitement de l’eau dans votre région.

Face aux incertitudes concernant la qualité de l'eau du robinet, il est primordial de ne pas déléguer aveuglément notre bien-être aux seules autorités. Nous devons prendre la responsabilité de vérifier par nous-mêmes la qualité de l'eau que nous consommons. 

 

Cela implique d'abord de se renseigner sur les méthodes utilisées pour traiter l'eau potable dans notre région et sur les éventuels contaminants qui peuvent s’y trouver.

Dans certaines régions, les niveaux de chlore, de fluor, ou encore de nitrates peuvent dépasser les limites recommandées, et cela sans que les consommateurs en soient pleinement informés. 

 

Les autorités peuvent juger que ces niveaux sont sans danger à court terme, mais qu'en est-il des effets à long terme ? 

 

Les études récentes montrent par exemple que même des quantités infimes de certains contaminants, ingérés quotidiennement, peuvent avoir un impact cumulatif sur la santé.

 

Dans certains cas, quand cela est possible les seuils sont abaissés, ce qui fût le cas pour le plomb car les canalisations en plomb ont été, en principe, toutes supprimées. La limite de qualité pour la teneur en plomb dans l’eau destinée à la consommation humaine a été abaissée de 25 microgrammes par litre (µg/L) à 10 µg/L, le 25 décembre 2013, conformément à la valeur guide recommandée par l’Organisation mondiale de la santé.

 

Cependant, d’autres normes peuvent être revues à la hausse pour maintenir les teneur “dans les clous”... 

 

Pour les substances actives des pesticides et leurs métabolites pertinents, la limite de qualité est fixée à 0,1 µg/L par substance, quand c’était 0,03 dans le passé…




C’est pourquoi il est crucial d'effectuer des tests pour s'assurer de la qualité de l'eau que l'on consomme au quotidien. 

 

Il ne s'agit pas d’être alarmiste, mais bien de prendre conscience des enjeux et de se donner les moyens de garantir sa propre sécurité. 

 

Se responsabiliser, c'est aussi agir pour son bien-être et celui de ses proches, en cherchant activement à protéger son environnement immédiat.

 

(Et si vous croyez qu’en buvant de l’eau en bouteille, vous êtes protégés… je vous laisse découvrir ce documentaire disponible sur FranceTV “L’eau minérale en eaux troubles : https://www.france.tv/france-2/envoye-special/6548705-l-eau-minerale-en-eaux-troubles.html)

 

Carafes filtrantes ou osmose inverse : quel système de filtration choisir pour une eau potable saine ?

Comparez les avantages et inconvénients des solutions de filtration pour améliorer la qualité de votre eau.

 

Il existe de nombreuses options pour améliorer la qualité de l'eau que vous consommez. Les systèmes de filtration, par exemple, permettent d’éliminer une grande partie des impuretés présentes dans l’eau. 

 

Les filtres à charbon actif, souvent utilisés dans les carafes filtrantes, sont efficaces pour réduire les goûts et les odeurs désagréables, ainsi que certains contaminants chimiques comme le chlore.

 

Malheureusement, les carafes filtrantes ne garantissent pas une eau véritablement pure. Bien qu'elles puissent améliorer le goût et l'odeur, elles échouent à éliminer les contaminants les plus dangereux, tels que les métaux lourds, les pesticides, ou encore les résidus médicamenteux. 

 

Elles procurent ainsi une illusion de sécurité en masquant certains problèmes sans réellement traiter l’ensemble des impuretés qui peuvent affecter votre bien-être.

 

Les filtres à osmose inverse, quant à eux, sont capables de retirer une grande partie des polluants, y compris les métaux lourds et les résidus médicamenteux.

 

Il est également possible d’installer des adoucisseurs d’eau pour réduire la dureté de l’eau dans les régions où celle-ci est riche en calcium et en magnésium. 

 

Cela permet non seulement de prolonger la durée de vie des appareils électroménagers, mais aussi de préserver votre peau et vos cheveux des effets desséchants de l'eau dure. 

 

Pour garantir une eau réellement saine, il est primordial d’adopter des solutions de traitement adaptées. Si vous avez des doutes sur la qualité de votre eau du robinet, la première étape consiste à la tester.

 

Une fois les résultats obtenus, vous pourrez déterminer si des mesures de filtration ou de purification sont nécessaires.

En fin de compte, il ne s'agit pas seulement de choisir un système de filtration, mais de reprendre le contrôle sur la qualité de l'eau que vous consommez. Ne vous fiez pas aveuglément aux assurances des figures d'autorité. 

 

Testez, vérifiez, et assurez-vous que votre bien-être (et celui de vos proches) est vraiment protégé.


Pour prendre un RDV (100% GRATUIT et sans engagement) avec l’un de nos experts, cliquez ici MAINTENANT.

 

Abonnez-vous à la newsletter TnM